Ranakpur et Jodhpur, début des galères indiennes

Tous les voyageurs revenant d’Inde nous avaient prévenus, attendez-vous à quelques galères ; après 1 semaine dans le pays, on commence à comprendre ce que ça veut dire.

Sur les conseils de notre guide à Udaipur, nous décidons de passer par le temple de Ranakpur au lieu de filer directement à Jodhpur. Nous prenons donc un bus public, moins cher mais beaucoup plus bondé et vétuste que les bus privés qui ne s’arrêtent pas à Ranakpur. Après 3h30 de bus, qui a fini par être entièrement plein, nous arrivons à Ranakpur où se trouve certainement (selon les guides) l’un des temples indoues les plus beaux du pays. Et c’est vrai que nous n’avons pas été déçus, un alignement incroyable de colonnes sculptées dans les moindres détails, une profusion de motifs, le tout au milieu d’un rassemblement d’indiens portant les vêtements les plus colorés que l’on puisse imaginer.

Mais l’Inde, ça se mérite. Sans possibilité de déjeuner sur place car il n’y avait qu’une cantine (gratuite) où se bousculait tous les locaux, nous avons décidé de sauter un repas, pas très grave, nous commencions à en prendre l’habitude. Ensuite à la sortie du temple, petite surprise, Marjo s’était fait piqué ses tongues, on s’en remet, car on peut en trouver partout ici. Au moment de repartir, nous pensons prendre un bus « deluxe » pour finir la route vers Jodhpur, mais là, mauvaise nouvelle, nous sommes obligés de reprendre les bus gouvernementaux qui doit s’arrêter à Ranakpur à un horaire que nous n’arrivons pas à déterminer. Avec un début de raz le bol, nous attendons quelques heures sous la chaleur et dans le monde, puis le 1^er bus arrive, impossible de monter dedans, la cohue est trop grande, il repart entièrement plein. Le 2^ème bus arrive quelques dizaines de minutes après, là on ne se laisse pas faire, on se la joue à l’indienne et nous arrivons à monter et nous installer tant bien que mal dans le bus encore une fois plein à craquer. C’était parti pour un long trajet de 6h où nous avons partagé de bons moments avec une famille indienne, qui nous même offert quelques cadeaux. On pensait que la loose nous avait lachée, mais ça n’a fait que continuer, notre repas du soir fut fatal pour Marjo, qui fut malade toute la nuit ainsi que le lendemain. Deux jours à oublier pour elle.

Jodhpur s’est tout de même révélée être une ville très sympa, avec un centre fait de petites rues calmes coupées par des artères très animées. La visite du fort et palais du Maharaja qui surplombe la ville nous a fait comprendre pourquoi on l’appelait la ville bleue, en effet la couleur indigo des maisons donne une teinte uniforme et un charme fou à la ville.