La vallée sacrée et le Machu Picchu, sur les traces des Incas
Depuis Cusco, nous sommes partis tous les 5 pour 5 jours à la découverte des restes de l’empire Inca dans la vallée sacrée, avec pour point d’orgue la visite du fameux Machu Picchu.
Première étape, la ville de Pisaq, avec son petit marché et surtout ses superbes ruines en hauteur. Nous avons marché plusieurs heures au milieu de ce qui reste de cette cité inca regroupant des terrasses pour les cultures, des temples, des bâtiments militaires et des maisons pour les différentes catégories d’habitants. De là, nous avons pris à nouveau un bus pour passer la nuit à Urubamba (sans grand intérêt).
Au 2ème jour, la visite des salinas proches d’Urubamba nous a séduite. L’eau qui s’écoule de la montagne à cet endroit est chaude et surtout ultra salée (elle se charge en sel lors de son écoulement dans la roche). Les incas ont commencé son exploitation et elle a été poursuivie jusqu’à aujourd’hui. Un gigantesque système de terrasses permet l’évaporation de l’eau et la récolte du sel. Le paysage ainsi créé est magnifique et surprend forcément. Il fallait ensuite enchaîner et prendre un mini bus pour Santa Maria à travers des routes de montagnes (jusqu’à 4800m) puis des pistes dans la jungle (environ vers 2000m)..., puis encore un taxi pour notre destination finale de Santa Teresa. La dernière portion peut être assimilée à la route de la mort tellement la route est étroite et à fleur de montagne d’un côté, et du ravin de l’autre. Notre chauffeur, un habitué, s’est fait un plaisir à nous faire peur en conduisant comme Schumacher pendant les 45 min de trajet. Un grand moment ! Heureusement pour se détendre à l’arrivée, nous avons pu aller dans un superbe complexe d’eaux thermales paumé à côté de la petite ville de Santa Teresa.
Au 3ème jour, nous nous approchons du Machu Picchu. Il faut savoir que l’accès à ce fantastique monument se fait uniquement par le train, la ville d’Aguas Calientes à son pied n’est desservie par aucune route car elle est entièrement enclavée au milieu des montagnes recouvertes d’une végétation dense. Le problème est que ce train est souvent plein (surtout en août pour la haute saison) et surtout horriblement cher. Du coup, sur les conseils de Roseline, nous avons décidé de tester un itinéraire alternatif. Depuis Santa Teresa, il a suffi de prendre un taxi jusqu’à la centrale hydroélectrique puis de longer la voie de chemin de fer pendant 3h pour arriver à Aguas Calientes. Pendant notre marche, nous pensions au départ qu’il s’agissait d’une portion abandonnée, puis pendant que nous pique-niquions sur la voie, nous avons entendu puis vu le train passer de très très près (Mimi, n’y croyait pas, impossible de la faire se lever des rails !), une petite frayeur, il faut avouer. Aguas Calientes est une ville surprenante, le train passe dans les rues comme le ferait un bus, tout ça dans un cadre superbe avec la rivière et les montagnes. Même si nous sommes à 2000m, la végétation est pratiquement tropicale.
Jour 4, ça y est, c’est le grand jour, nous allons enfin arriver au Machu Picchu dont nous avons tant entendu parler et vu en carte postale. Les filles ont pris le bus à 5h30 pour gravir la montagne, mais Anicet et moi ne nous sommes pas dégonflés, nous avons gravi le chemin pavé de marches en 1h05 (pour une durée annoncée de 2h). Nous n’étions pas peu fièrs en haut, mais nous n’étions pas les premiers à faire la queue malgré notre arrivée à 5h30 (pour une ouverture à 6h). Les filles nous ont rejointes puis ce fut la course dans le site jusqu’au Wayna Picchu, la montagne qui surplombe le Machu. A cet endroit, il faut refaire la queue car seuls les 400 premiers peuvent monter en haut. Cette nouvelle ascension fut difficile (1h) à cause des marches hyper abruptes, mais nous avons été récompensés par une vue sur toute la vallée environnante et bien sûr sur les ruines du Machu. Mais la journée était loin d’être terminée, redescente en bas, puis visite enfin du fabuleux Machu et ses innombrables ruines. Sa réputation n’est vraiment pas usurpé, un site vraiment incroyable. Enfin, il faut repartir, nous avons décidé pour le retour de prendre le train (53US$ pour 1h30 de voyage) pour nous arrêter dans une petite ville abritant des ruines que nous n’avons pas eu le temps de voir, Ollantaytambo.
Au dernier jour de notre trip inca, nous avons visité Ollantaytambo, puis nous sommes revenus dans l’après-midi à Cusco en bus. Heureusement, le sac de Céline était arrivé à l’aéroport, un semaine de retard, c’était déjà pas mal.