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Dans le monde de Yo & Caro
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24 juin 2009

Le désert de l’Atacama : Allô la terre, ici la Lune.

Partis de la Serena, aux portes du désert, nous avons voyagé de nuit et ce n’est qu’au petit matin que nous nous sommes rendus compte de ce qu’était vraiment le désert de l’Atacama : des étendues entièrement vierges de sable et de rocailles, des montagnes, un ciel incroyablement bleu et un soleil de plomb.

IMG_4659Notre destination finale : San Pedro de Atacama , un beau village, oasis au milieu du désert le plus aride du monde, surplombée par la cordillère des Andes et ses multiples volcans dont le majestueux LicancaburLicancabur marquant la frontière avec la Bolivie. A la descente du bus, 1ère surprise, il fait très froid, en effet, les températures chutent en dessous de 0° la nuit pour remonter vers 25° la journée (avec des risques de coup de soleil d’ailleurs). Le village nous a tout de suite plu, toutes les maisons sont en « adobe », terre rougeâtre qui donne beaucoup de charme et permet de garder un aspect très traditionnel (la ville a d’ailleurs été classée monument national) même si le centre ville est truffé d’agences de voyages, de petits restos et que la population est plus composée de touristes que de locaux. L’arrivée à San Pedro est aussi le début de notre irrésistible montée en altitude des semaines à venir avec les excursions dans l’altiplanoaltiplano chilien et bolivien. 2200m, c’est encore assez bas pour la région, mais nous avons ressenti néanmoins dès notre arrivée quelques légers symptômes dus à l’altitude : tête qui tourne, difficultés à respirer.... Il va falloir s’acclimater pour pouvoir supporter la suite du voyage sur les hauteurs de la cordillère.

San Pedro est le point de départ de toutes les excursions dans la région, et nous nous rendons vite compte que nous allons passer un peu de temps ici pour notre plus grand plaisir. Pour explorer les environs, nous avons utilisé tous les moyens de transport possibles : à pied, à cheval, en bus, en vélo.

Nous avons commencé par une chevauchée de cinq heures nous menant jusqu’à la vallée de la Muerte et nous en avons pris tout de suite plein la vue. La montée sur un plateau dominant tous les environs sur des centaines de kilomètres était réellement fabuleuse, et la redescente de la gigantesques dune de sable à cheval nous a aussi bluffés. On avait entendu du bien de cette région, mais on ne s’attendait pas à voir des paysages aussi grandioses. Pour l’anecdote, cette vallée aux tons rouges portait à l’origine le nom très approprié de vallée de la Marte (la planète Mars en espagnol), mais un prêtre belge, qui a fait beaucoup d’archéologie dans la région et apparemment peu d’espagnol (ah les francophones et les langues !), a compris Muerte, du coup le nom est resté.

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Le lendemain nous avons tenté le vélo pour revenir dans cette vallée de la Muerte qui nous avait tellement plu la veille. Nous avons été accompagnés par Gilles et Stéphanie, 2 tour-du-mondistestour-du-mondistes français rencontrés dans la ville que nous avons revus ensuite plusieurs jours de suite à San Pedro (Céline, ils viennent d’Oullins !). Définitivement, le tour du monde, ce n’est plus original de nos jours !

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Notre découverte de la région s’est poursuivie par un tour d’une journée pour voir de plus près le Salar de l’Atacama (3ème plus grand salar du monde) ainsi que les lagunes et villages de l’altiplanoaltiplano. Un salar c’est une grande étendue plane recouverte de sel, il se forme à partir des neiges fondues des montagnes environnantes qui coulent jusque dans un plateau plus bas et s’évaporent ensuite laissant une couche de sel à la surface. Au sein du Salar, nous avons fait un petit tour pour voir nos 1er flamands roses à la laguna Chaxa. Tous ces paysages sont assez étonnants, et ne ressemblent à rien de ce que nous avions vu auparavant. La suite du tour nous a emmené en altitude pour voir à 4100m deux autres lagunes au pied des montagnes. Puis c’est la redescente avec des stops dans des petits villages. Une bonne journée avec encore plein de belles images en tête et un bon mal de tête du à l’altitude.

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Il restait à voir la vallée de la Luna, autre paysage complètement hors du commun découvert à vélo. Le sel qui recouvre les rochers et donne cette teinte blanche fait effectivement penser à la Lune, mais avec en plus la forme des rochers, les dunes de sables, c’était fou, difficile de tout décrire, allez plutôt jeter un oeil sur les photos

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Le soir, nous avons retrouvé Gilles et Stéphanie et nous nous sommes préparés un bon repas français : crêpes salées et sucrées à volonté, partagées avec les chiliens et l’argentin de leur hôtel, délicieux.

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Enfin la dernière étape était le geyser du Tatio. On peut dire qu’il se mérite celui-là, départ à 4h du matin de San Pedro, puis 2h de route cahoteuse en mini bus pour arriver au petit jour sur le site à 4300m (record battu pour nous !) où on nous annonce -15°. Il faut venir ici tôt pour voir l’activité géo thermique au maximum de son intensité, au moment du choc entre le froid de la nuit et la chaleur de l’eau bouillonnante. Un spectacle sympa mais finalement, après notre passage en Nouvelle-ZélandeNouvelle-Zélande, pas si spectaculaire (ça y est on commence à faire les difficiles). On nous a ensuite proposé de nous baigner dans une « piscine » thermale avec une eau à 30°, mais vu le froid extérieur, on n’a pas voulu tenter le coup. Ensuite ce fut une longue redescente vers San Pedro en parcourant les magnifiques paysages de l’altiplanoaltiplano, où nous avons croisé quelques lamas et vigognes (sorte de petits lamas sauvages).

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Après 6 jours à San Pedro, on peut vraiment dire que nous avons été conquis à la fois par la ville et par son fabuleux environnement naturel. Il est temps maintenant de penser à notre passage en Bolivie, mais avant cela, dernière étape chilienne à Calama pour visiter la mine de cuivre de ChuquicamataChuquicamata, la plus grande mine à ciel ouvert du monde. Le trou de 1km de profondeur est vraiment...grand... et les camions sont à la mesure de cette démesure, les plus gros peuvent transporter jusqu’à 300 tonnes, et les roues font plus de 4m de haut, ça valait le coup de voir ça.

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Commentaires
C
des paysages à couper le souffle, encore et encore. On les attendait avec impatience ces photos, bravo pour les photographes, c'est de la pure merveille.continuez à nous émerveiller. bisous
D
bon beh encore une fois : grandiose!! moi qui devore l'amerique latine dans les reportages et les bouquins (faut-il rappeller le faux-depart de l'equateur?????), je m'en donne à coeur joie en vous lisant et en regardant vos photos!!<br /> hasta luego amigos!!!! besos DODO
N
Grandioses ces paysages!! j'aime bien votre côté "vieux routards" maintenant, à cheval dans le désert ou blasés ("ça vaut pas la Nouvelle Zélande"). Bref encore un joli moment en votre compagnie. Voilà des images merveilleuses...encore! que vous êtes énervants! Bisous quand même!
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